L’AUSTRALIE CRÉE UNE RÉSERVE DE MINÉRAUX STRATÉGIQUES POUR CONTRER LA CHINE

Un partenariat stratégique pour les minéraux critiques

Lors de l’ouverture de la Conférence internationale sur l’exploitation minière et les ressources (IMARC) à Sydney, l’Australie a dévoilé un projet ambitieux : la création d’une réserve nationale de minéraux stratégiques. Cette annonce intervient dans un contexte de tensions croissantes autour des terres rares, essentielles à la transition énergétique et aux technologies numériques.

La veille, à Washington, un accord historique de 8,5 milliards de dollars a été signé entre l’Australie et les États-Unis. Ce partenariat vise à financer des projets d’extraction, de traitement et de raffinage sur le sol australien.

« Mon gouvernement fait de notre secteur des minéraux critiques l’un des plus importants au monde », a déclaré le Premier ministre australien Anthony Albanese.

Réduire la dépendance à la Chine

Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large visant à sécuriser les chaînes d’approvisionnement mondiales en minéraux critiques. La Chine, principal fournisseur mondial, a récemment annoncé de nouvelles restrictions à l’exportation de terres rares et de technologies associées.

En réponse, les États-Unis et l’Australie s’engagent à investir chacun au moins 1 milliard de dollars dans les six prochains mois pour soutenir des projets stratégiques.

« Ce partenariat représente un pas significatif pour l’indépendance minérale de nos économies », ont affirmé les représentants des deux pays lors de la conférence.

Enjeux géopolitiques et opportunités pour l’Afrique

Ce repositionnement occidental pourrait avoir des répercussions sur les pays africains, riches en ressources minières. L’Afrique, notamment la RDC, le Mali ou le Zimbabwe, pourrait bénéficier de nouveaux partenariats industriels, à condition de renforcer ses capacités locales de transformation.