SARAH KNAFO DÉVOILE UN PLAN CHOC POUR ÉCONOMISER 63 MILLIARDS D’EUROS SANS « TOUCHER AU PORTEFEUILLE DES FRANÇAIS »

L’eurodéputée Reconquête, Sarah Knafo, présente huit mesures pour réduire de 63 milliards les dépenses publiques. Son plan vise notamment les aides sociales, l’audiovisuel public et les agences de l’État, provoquant de vives réactions politiques.

ELON 02

Un plan d’austérité sans impôts supplémentaires

Sarah Knafo, eurodéputée Reconquête, a dévoilé mercredi 27 août huit mesures d’urgence pour économiser 63 milliards d’euros, affirmant qu’elles peuvent être mises en œuvre « tout de suite » sans « prendre un centime dans la poche des Français ».
Cette annonce intervient à la veille du vote de confiance fixé par François Bayrou au 8 septembre prochain, dans un contexte de tensions budgétaires.

« Ce plan est possible sans impôt nouveau et sans toucher aux entreprises », a insisté Sarah Knafo.

Les principales mesures proposées

Deux pistes phares se distinguent :

  • Limiter les prestations sociales non contributives aux seuls Français ;
  • Supprimer l’aide publique au développement, chacune représentant environ 15 milliards d’euros d’économies.

L’élue critique régulièrement l’usage de ces fonds, notamment le programme destiné à l’Autorité palestinienne, financé par l’Agence française de développement (AFD), qu’elle juge contraire aux priorités nationales.

Couper dans les agences et privatiser l’audiovisuel

Sarah Knafo propose également de supprimer plusieurs opérateurs publics :
les Agences régionales de santé (ARS), l’Ademe, l’ANAH, le CESE, l’Arcom et France Travail.
Ces mesures représenteraient 8 milliards d’euros d’économies supplémentaires.

Elle plaide aussi pour la privatisation de l’audiovisuel public, estimant que cette réforme dégagerait 4 milliards d’euros, et pour la fin des subventions aux associations jugées “politisées”, soit entre 1 et 2 milliards d’euros.

« En 2023, les associations d’aide aux migrants ont reçu 1,1 milliard d’euros, soit une hausse de 52 % depuis 2019 », rappelle-t-elle.

Polémique sur la politique de la ville

Enfin, l’eurodéputée propose de revoir les financements dédiés à la politique de la ville, une mesure qui a immédiatement suscité l’indignation de Juliette Méadel, ministre déléguée chargée de la Ville.
Sur X, la ministre a dénoncé un projet qui condamnerait « 6 millions de nos concitoyens », qualifiant le plan Knafo de « dogmatique et déconnecté des réalités sociales ».

« Consternée par tant d’ignorance, je rappelle que le budget de la politique de la ville est de 609 millions, et non 8 milliards », a réagi Juliette Méadel.