AFRIQUE : L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE S’IMPOSE COMME MOTEUR D’INNOVATION ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE

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De l’Éthiopie à Madagascar, les initiatives d’économie circulaire se multiplient. À travers l’Alliance africaine pour l’économie circulaire, le continent transforme les déchets en opportunités et bâtit les fondations d’une croissance durable et inclusive.

CHINE 10

L’Afrique invente sa voie vers la durabilité

Dans la banlieue d’Addis-Abeba, Behailu Seboka, 30 ans, fondateur d’Askema Engineering, fabrique des plaquettes de frein à partir de matériaux d’abattoirs recyclés. Ce projet universitaire est devenu une entreprise de 268 employés au service de 6 400 clients à travers l’Éthiopie.

« Avec le soutien adéquat, nous pouvons prouver que l’économie circulaire n’est pas seulement bonne pour l’environnement, elle l’est aussi pour les affaires », affirme Behailu Seboka.

Son initiative illustre la montée en puissance d’une économie circulaire africaine, où innovation, recyclage et entrepreneuriat local se rejoignent pour créer un modèle durable.

Des projets circulaires inspirants sur tout le continent

De Madagascar, où des sachets en plastique sont transformés en fils pour sacs à main, au Burkina Faso, où les déchets plastiques deviennent des pavés et des pupitres, les innovations se multiplient. Ces initiatives démontrent que la circularité peut à la fois réduire les déchets et stimuler l’emploi local.

L’Alliance africaine pour l’économie circulaire (ACEA), composée de 21 pays, encourage cette dynamique en intégrant les principes de durabilité dans les stratégies nationales de développement.

Une opportunité économique majeure

Avec 10 millions de jeunes entrant chaque année sur le marché du travail, l’Afrique mise sur la circularité pour créer des emplois durables.
Le marché mondial de l’économie circulaire, estimé à 546 milliards de dollars, pourrait générer 11 millions d’emplois d’ici 2030 si le continent consolide sa transition.

L’assemblée annuelle 2025 de l’ACEA, tenue à Addis-Abeba, a réuni des représentants de l’Union africaine, de la BAD, de l’Union européenne et des Nations unies, afin de coordonner les politiques, les financements et les normes industrielles.

Un engagement collectif pour la prospérité verte

L’ambassadrice de Finlande en Éthiopie, Sinikka Antila, a salué l’engagement croissant des États africains :

« Le nombre croissant de membres de l’ACEA illustre la confiance grandissante dans cette vision commune. »

Le Fonds africain pour l’économie circulaire (ACEF) et le Plan d’action continental pour l’économie circulaire (CEAP) figurent parmi les instruments moteurs de cette transformation, inscrite dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

Selon Nathaniel Oluoch Agola, chef du bureau pays de la Banque africaine de développement pour l’Éthiopie :

« L’économie circulaire relie les Quatre points cardinaux de la Banque : transformer les ressources, les idées et la jeunesse de l’Afrique en leviers de pouvoir économique. »

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