CACAO : LE MARCHÉ MONDIAL S’EFFONDRE DE 50% EN PLEINE CAMPAGNE
En octobre 2025, les cours du cacao chutent de plus de 50%, impactant durement les producteurs africains et révélant les fragilités du marché mondial.
Le cacao traverse une période critique. Après avoir atteint des sommets en 2024 avec des prix dépassant les 12 000 dollars la tonne, le marché s’effondre en octobre 2025 à environ 5 893 dollars la tonne, soit une baisse de plus de 50%. Cette dégringolade affecte toute la chaîne, du producteur au transformateur, avec des conséquences particulièrement lourdes pour la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Cameroun.
Une production en hausse, une demande en berne
Au Cameroun, le prix d’achat aux planteurs est tombé à 2 639 francs CFA le kilo, contre 6 800 francs CFA en 2024. À l’export, le cacao se négocie à 3 384 francs CFA le kilo. Cette baisse s’explique par une amélioration des conditions climatiques en Afrique de l’Ouest, qui a rassuré les marchés sur l’approvisionnement. La Côte d’Ivoire et le Ghana ont stabilisé leur production après une campagne difficile.
Citation mise en évidence :
« En 2024, nous avons eu des prix anormalement élevés qui n’étaient pas durables à long terme. »
Ralentissement chez les chocolatiers et transformateurs
La demande reste faible. Les exportations de cacao depuis les ports ivoiriens atteignent seulement 132 000 tonnes au 19 octobre, soit une baisse de 31,6% par rapport à 2024. Les activités des chocolatiers et des transformateurs sont également en recul, avec des contractions de 10% et 17,1% respectivement. Cette situation contredit les prévisions de l’Organisation internationale du cacao, qui anticipait un redressement du marché.
Le Cameroun face à la volatilité
Le Cameroun, malgré une hausse de 13% de sa production en 2024-2025, subit les effets de la volatilité mondiale. Les stratégies nationales de stabilisation peinent à contenir les fluctuations d’un marché dominé par les spéculations.
Citation complémentaire :
« Le cacao reste une matière première spéculative. »
🔮 Perspectives pour 2025-2026
Malgré la crise, certains experts restent optimistes. Un excédent de production de 325 000 tonnes est attendu pour la campagne 2025-2026. La reprise ivoirienne, les performances équatoriales et les acquis camerounais pourraient ramener les prix vers un équilibre plus soutenable. Les pays producteurs doivent désormais adapter leurs stratégies pour sécuriser les revenus des planteurs et rester compétitifs.
