SOMMET UNION EUROPÉENNE-ÉGYPTE : GAZA, MIGRATION ET ÉCONOMIE AU CŒUR DES ENJEUX
Le sommet UE-Égypte s’ouvre à Bruxelles avec des discussions clés sur Gaza, la migration, et les enjeux économiques entre Le Caire et l’Union européenne.
Un sommet stratégique à Bruxelles
Ce mercredi 22 octobre marque le début d’une série de réunions diplomatiques de haut niveau à Bruxelles. En ouverture, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi participe au tout premier sommet Union européenne-Égypte, prélude au sommet européen de jeudi et à la réunion de la coalition pour l’Ukraine vendredi.
Partenariat économique et migrations au cœur des discussions
L’Union européenne, premier partenaire commercial de l’Égypte, représente un quart de ses échanges. Ce lien économique fort est au centre de l’ordre du jour transmis aux 27 capitales européennes. Le pilier « Migration et Mobilité » de l’accord de partenariat est également mis en avant, alors que la question migratoire dominera aussi le sommet européen.
« L’Union attache une grande importance au rôle stabilisateur que joue l’Égypte dans la région du Proche-Orient », a souligné Antonio Costa, président du Conseil européen.
Gaza : médiation et enjeux humanitaires
La situation à Gaza occupe une place centrale dans les échanges. L’Union européenne salue le rôle de médiateur de l’Égypte dans le conflit, notamment dans les négociations de cessez-le-feu. Les discussions porteront aussi sur le Hamas, la Cisjordanie et l’urgence humanitaire.
« Ce sommet avec l’Égypte aura une forte articulation avec le sommet européen », a précisé un diplomate européen.
Le Caire mise sur son rôle régional et économique
Pour l’Égypte, ce sommet est l’occasion de consolider le partenariat stratégique signé en 2024. Le président al-Sissi entend renforcer l’image de son pays comme acteur clé de la paix au Moyen-Orient, dans la continuité du sommet de Charm el-Cheikh.
Sur le plan économique, Le Caire espère obtenir davantage d’investissements européens pour soutenir une économie en convalescence, marquée récemment par une baisse de l’inflation et une remontée de la livre égyptienne.
L’argument migratoire : un levier diplomatique
L’Égypte met également en avant son rôle dans la lutte contre l’émigration clandestine. Depuis plusieurs années, sa marine bloque les départs vers l’Europe, un point que Le Caire compte valoriser à Bruxelles. Le président al-Sissi est accompagné d’une importante délégation d’entrepreneurs publics et privés.
