NIGER : LE SMIG PASSE DE 30.047 A 42 000 FCFA
Le gouvernement nigérien augmente le SMIG à 42 000 FCFA, une décision saluée par les syndicats pour améliorer le pouvoir d’achat.
Une hausse historique du salaire minimum
Le mercredi 22 octobre, le gouvernement de transition du Niger a annoncé une revalorisation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG), qui passe de 30 047 à 42 000 FCFA. Cette augmentation de près de 40 % répond aux revendications des partenaires sociaux et vise à améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs.
« Le nouveau SMIG devrait permettre aux salariés de mieux faire face à la flambée des prix des produits de première nécessité. »
Cette décision intervient après une première hausse en janvier 2024, rompant avec seize années de stagnation.
Le Niger dans le contexte régional
Avec ce nouveau seuil, le Niger dépasse le Mali (40 000 FCFA) et se rapproche du Burkina Faso (45 000 FCFA). Il reste toutefois en dessous de la Côte d’Ivoire (75 000 FCFA) et du Sénégal (52 500 FCFA). Ces écarts reflètent les différences économiques et industrielles entre les pays ouest-africains.
La tendance régionale montre une volonté croissante de revaloriser les revenus des travailleurs, tout en maintenant la compétitivité des entreprises.
Une réforme plus large du cadre salarial
Le gouvernement a également adopté un décret fixant les salaires minima par catégories professionnelles. Cette mesure vise à :
- Harmoniser les grilles salariales
- Tenir compte du nouveau taux horaire du SMIG
- Assurer une rémunération équitable selon les qualifications
Cette réforme s’inscrit dans le cadre de la Convention collective interprofessionnelle du Niger.
Une avancée saluée par les syndicats
Les organisations syndicales, mobilisées depuis longtemps pour cette revalorisation, saluent cette décision comme une reconnaissance du rôle des travailleurs dans le développement national.
« Cette mesure pourrait marquer un tournant vers une meilleure redistribution des fruits de la croissance. »
Elle est également perçue comme un levier pour stimuler la consommation des ménages et relancer l’économie. Le succès de cette politique dépendra de sa mise en œuvre effective et de sa capacité à concilier justice sociale et développement durable.
