SANTÉ : LA HAUTE AUTORITÉ DE SANTÉ APPELLE À UNE UTILISATION PRUDENTE DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
La Haute autorité de santé (HAS) recommande aux soignants de recourir à l’intelligence artificielle avec discernement. Si ces outils peuvent améliorer la qualité des soins, leur usage doit rester raisonné, face aux risques d’“hallucinations” et d’erreurs factuelles.
L’IA, un outil prometteur mais à manier avec précaution
Les outils d’intelligence artificielle (IA) peuvent aider les soignants à mieux gérer leurs tâches, mais leur usage doit être encadré.
La Haute autorité de santé (HAS), dans un avis publié le 30 octobre, recommande une utilisation raisonnée de ces technologies afin de garantir la fiabilité et la sécurité des pratiques médicales.
« Les systèmes d’IA générative peuvent être un levier d’amélioration pour favoriser la qualité dans le système de santé, mais ils doivent être utilisés dans une démarche raisonnée », souligne la HAS.
Des risques d’“hallucinations” et d’erreurs
La HAS met en garde contre la capacité des modèles d’IA à “halluciner”, c’est-à-dire à produire des affirmations inexactes ou inventées.
Les professionnels de santé sont donc invités à vérifier systématiquement les informations issues de ces outils avant toute exploitation clinique.
Selon la HAS, les IA doivent être utilisées « pour le bénéfice des personnes et pour soutenir les professionnels », et non comme substituts au jugement médical.
Des usages multiples dans le secteur médical
La Haute autorité reconnaît toutefois que l’IA peut jouer un rôle clé dans la transformation du système de santé.
Elle peut notamment :
- synthétiser la littérature scientifique sur un sujet donné ;
- aider à la gestion des ressources hospitalières ;
- traduire des informations médicales complexes en langage accessible pour les patients.
Ces potentialités font de l’IA un levier d’innovation majeur, à condition qu’elle soit accompagnée de garanties éthiques, techniques et humaines solides.
Une réflexion en cours pour un cadre clair
La HAS insiste sur la nécessité de définir des règles de gouvernance et de supervision autour de l’usage de l’IA dans le domaine médical.
L’objectif : tirer parti de la puissance de ces outils sans compromettre la fiabilité des décisions médicales ni la confiance des patients.
