WASHINGTON SANCTIONNE LE PÉTROLE RUSSE FACE À L’IMPASSE DIPLOMATIQUE

Les États-Unis frappent Rosneft et Lukoil, annulant un sommet avec Moscou, dans un contexte de tensions croissantes sur l’Ukraine.

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Sanctions américaines : une riposte diplomatique musclée

Le 22 octobre, l’administration Trump a annoncé des sanctions contre Rosneft et Lukoil, deux géants de l’industrie pétrolière russe. Cette mesure, présentée comme une réponse au blocage des négociations sur l’Ukraine, marque un tournant dans la politique étrangère américaine depuis le retour de Donald Trump au pouvoir en janvier.

Un dispositif aux effets étendus

Les sanctions interdisent toute interaction économique avec les deux entreprises et leurs filiales. Les conséquences :

  • Rupture des relations commerciales avec les sociétés américaines
  • Restrictions pour les banques étrangères partenaires
  • Blocage de l’accès aux systèmes bancaires américains et au dollar

Les contrevenants s’exposent à des poursuites pénales. Le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a déclaré :

« Le président Trump a exprimé sa déception concernant l’état actuel des pourparlers sur l’Ukraine. »

Annulation du sommet de Budapest

Dans la foulée, la Maison Blanche a annulé le sommet américano-russe prévu à Budapest, invoquant l’absence de progrès diplomatiques. Cette décision intervient alors que les divergences entre Washington et Moscou s’accentuent, notamment sur le refus russe de cesser les combats en Ukraine.

La nuit précédant l’annonce, plus de 400 drones et une trentaine de missiles russes ont frappé l’Ukraine, causant six morts et plusieurs blessés à Kiev.

Une réponse occidentale coordonnée

Les États-Unis ne sont pas seuls dans cette escalade. L’Union européenne a adopté un 19e paquet de sanctions, incluant l’interdiction du gaz naturel liquéfié russe. La Suède, de son côté, a signé une lettre d’intention pour livrer des avions Gripen à l’Ukraine, avec une commande potentielle de cent unités.

« Les nouvelles sanctions, bien que significatives, ne suffiront probablement pas à faire plier Moscou, mais pourraient compliquer davantage le financement de l’effort de guerre russe. »

Réactions et perspectives

Le Kremlin, tout en poursuivant ses exercices nucléaires, maintient une posture diplomatique prudente. Dmitri Peskov a évoqué la nécessité d’une « préparation minutieuse » avant tout sommet. L’annulation de Budapest est perçue comme un durcissement de la position américaine.

Les marchés ont réagi immédiatement : le prix du pétrole a augmenté de plus de deux dollars le baril. Alors que le conflit ukrainien entre dans sa quatrième année, les perspectives de paix restent lointaines.