PRESIDENTIELLE AU CAMEROUN : ISSA TCHIROMA REVENDIQUE LA VICTOIRE, TENSIONS AUTOUR DU REGIME BIYA
Alors que les résultats officiels de la présidentielle se font attendre, Issa Tchiroma Bakary revendique une victoire « claire », ravivant les tensions dans un pays dirigé depuis plus de quarante ans par Paul Biya.
Une victoire revendiquée avant les résultats officiels
Alors que le Conseil constitutionnel n’a pas encore proclamé les résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre, Issa Tchiroma Bakary, candidat de l’opposition, affirme avoir remporté le scrutin. Dans un message publié sur Facebook, il parle d’une « victoire claire » et appelle les autorités à « accepter la vérité des urnes ».
« Notre victoire est claire. Elle doit être respectée », a écrit Issa Tchiroma Bakary.
Il promet de publier un rapport détaillé des résultats par région, une initiative qui pourrait accentuer les tensions dans un climat déjà électrique.
Réaction du gouvernement et mise en garde
Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a rappelé que seule le Conseil constitutionnel est habilité à proclamer les résultats. Il a mis en garde contre toute publication prématurée, qualifiant cela de « ligne rouge à ne pas franchir ».
Pour l’instant, aucun chiffre officiel n’a été communiqué, ni sur le taux de participation ni sur la date exacte de proclamation, attendue au plus tard le 26 octobre.
Un précédent qui ravive les craintes
Cette situation rappelle celle de 2018, lorsque Maurice Kamto s’était autoproclamé vainqueur, entraînant arrestations et répression. Aujourd’hui, les partisans d’Issa Tchiroma affirment vouloir « défendre pacifiquement leur victoire », tandis que le camp présidentiel reste silencieux.
« Qui a réellement gagné ? » s’interrogent les internautes camerounais sur les réseaux sociaux.
Un climat politique sous haute tension
Le président sortant Paul Biya, 92 ans, est au pouvoir depuis 1982. Il a toujours été réélu avec plus de 70 % des voix selon les chiffres officiels. L’attente du verdict du Conseil constitutionnel maintient le pays dans une incertitude palpable.
Entre impatience populaire, revendications de l’opposition et mise en garde du gouvernement, le Cameroun retient son souffle.
