PRÉSIDENTIELLE 2025 : LE TAUX DE PARTICIPATION, UN ENJEU MAJEUR POUR LE SCRUTIN DU 25 OCTOBRE
À la veille du scrutin présidentiel du 25 octobre 2025, le taux de participation s’impose comme un indicateur clé de la vitalité démocratique en Côte d’Ivoire. Entre passé électoral et nouveaux défis, l’enjeu dépasse le simple choix d’un candidat.
Une campagne électorale intense
La campagne pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025 s’est achevée dans un climat marqué par la mobilisation des partis politiques et des électeurs. Après deux semaines d’activités sur tout le territoire et dans les représentations diplomatiques à l’étranger, 8,7 millions d’Ivoiriens sont appelés aux urnes pour désigner leur futur président.
Au-delà de la compétition politique, le taux de participation reste l’un des indicateurs majeurs du scrutin, traduisant l’intérêt citoyen pour la vie publique.
Le taux de participation, miroir de la démocratie ivoirienne
Depuis l’instauration du multipartisme en 1990, la participation électorale reflète les soubresauts politiques, économiques et sociaux du pays.
- En 1990, lors de la première élection pluraliste opposant Félix Houphouët-Boigny à Laurent Gbagbo, la participation atteignait près de 60 %.
- En 2000, dans un contexte de fortes tensions et d’exclusions, elle chutait à 37 %.
- En 2010, considérée comme une renaissance démocratique, la mobilisation atteignait un record de 83 % avant la crise post-électorale.
- En 2015 et 2020, les taux ont respectivement stagné à 52,8 % et 53,9 %, illustrant un désenchantement électoral persistant.
« Le taux de participation reste le baromètre de la vitalité démocratique et de la confiance des citoyens envers leurs institutions », rappelle un observateur politique.
2025 : un test de maturité démocratique
Cette année, la Commission électorale indépendante (CEI) appelle à une mobilisation massive afin de renforcer la légitimité du futur président et consolider les acquis démocratiques. Des dispositions ont été prises pour faciliter l’accès au vote, notamment dans les zones reculées et pour la diaspora.
Le scrutin du 25 octobre 2025 constituera un moment déterminant pour évaluer la confiance des citoyens envers le processus électoral. Trente-cinq ans après la première élection pluraliste, la Côte d’Ivoire joue une nouvelle page de sa démocratie.
